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                           QUINCARNON                         823
 temps et des architectes ignorants ou négligents et sans
 prévoir les tempêtes révolutionnaires qui anéantissent
 les uns lentement, les autres en quelques jours tant de
 souvenirs accumulés par les siècles.
    Le savant bibliothécaire de Lyon,Péricaud l'aîné,en ses
 Tablettei chronologiques (1), est le premier qui ait consa-
 créquelques lignes purement bibliographiques aux publi-
 cations de Quincarnon, sur lequel, bientôt après, le sévère
 et altier Collombet, littérateur très-instruit, après un
 examen sommaire formula ce jugement rigoureux mais
non sans appel : « A ceux qui voudront écrire, quelque
« jour,l'histoire de notre magnifique primatiale de Saint-
 c Jean, ou celle de l'église de Saint-Paul, nous indiqué-
  e
e rons deux opuscules presque introuvables, et qui dès
  s
« lors, surtout avec la rareté des matériaux, devie-
« nent très-précieux. L'auteur nous est tout-à-fait in-
« connu. 11 écrivait dans la seconde partie du xvn siècle,
« à une époque où la langue française s'enrichissait de
« chefs-d'œuvre. La lecture de ces deux opuscules ne
« ferait rien soupçonner de semblable; ils manquent
« d'ordre dans la disposition, de goût et de grâce dans
« le style ; ils ont enfin ce grand malheur de n'avoir
« aucune donnée positive sur l'âge des deux basiliques,
« sur leurs fondateurs, sur les faits dont elles purent
« être témoins ou victimes, Ce qu'ils offrent de pré-
« cieux, c'est une série d'épitaphes des personnages inhu-
« mes dans les basiliques » (2). Puis vinrent M. Leymarie
qui pour donner plus d'intérêt à sa notice : L'église de
Saint-Jean, emprunta largement et sans loyauté à l'ou-


   (1) Lyon, 1836, in-8.
  (2) Etudes sur les historiens du Lyonnais, tom 1er, Lyon, 1839,
in-8, p. 111. .