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  montions que la fureur deshuguenotsavaitfaites et devenu
  d'un abord facile à cause de l'ouverture du Chemin-Neuf qui
  venait y aboutir (1), sembla tout à fait à la convenance
  des marchands arrivant avec leurs troupeaux des monta-
  gnes du Forez et du Charollais.
     D'un commun accord, dès au moins \ 568 et peut-être
  plus tôt, vendeurs et acheteurs s'y donnèrentrendez-vous
  et y établirent leur bruyant négoce. Jugez de quelle in-
 commodité pour le pieux voisinage étaient de pareilles
 réunions, toujours pleines de bruit et de tumulte, où gens
 et animaux frappent l'air de cris assourdisants. La dévo-
 tion des fidèles, qui fréquentaient avec une grande afflu-
  ence l'église nouvellement érigée,en fut offensée. Des ré-
 clamations furent portées au consulat contre ce qu'on
 regardait en un tel lieu comme un abus et une profana-
tion (2).
    La municipalité de cette époque, qui jugeait comme un
 de ses devoirs de tenir compte des convenances religieu-
 ses, écouta ces plaintes, résolue d'y faire droit et, sur sa
demande, une sentence présidiale intervint, le 26 juillet
 4570. Le marché était transféré à quelque distance delà
place, dans une vigne achetée à cet effet et appartenant à
deux frères François et Eobert Dupré. Les échevins con-
tribuèrent eux-mêmes pour un quart à l'achat du terrain,
qui fut payé 600 livres ; les sieurs de Langes et de
Montjoly, hauts justiciers du bourg de Saint-Just, en
payèrent chacun également un quart et les habitants du
quartier fournirent le reste de la somme.


   (1) 1572. —Améliorations apportées au tracé du Chemin-Neuf et
à la construction de cette voie de communication. Inventaire des
archives communales.
  (1)H. 360, Arch. départ. Fonds des Minimes. Inventaire de 46S2.