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tane, qu'il ne portait point encore et des insignes de son
rang et on le conduisit processionnellement à l'église. Le
clergé l'attend à l'entrée et un des chanoines lui offre
l'eau bénite. Devant le maître-autel, le nouveau digni-
taire, plus jeune que quelques-uns des enfants qui l'en-
tourent et le servent, chante l'oraison et, après avoir baisé
l'autel et donné l'accolade fraternelle à tous les membres
du chapitre, il vient se placer au côté droit du chœur, dans
la première des basses-stalles et non point au rang su-
périeur, parce qu'il n'est pas encore prêtre (1 ).
    Son plus vif désir et ses premiers soins seront désormais
 de s'appliquera se rendre digne du sacerdoce. Le chanoine
devient écolier. Quel sont été ses maîtres? où commença-t-il
 ses études littéraires ? dans quel lieu s'achevèrent-elles?
 Nous sommes réduits sur ce point à des suppositions
 assez incertaines et ce n'est pas sans quelque hésitation que
 nous nommons le collège de la Trinité, si florissant alors
 sous la direction des jésuites, comme le lieu où Maurice de
 Fenoyl reçut, avec les principes des sciences humaines,
 les leçons de la sagesse et de la piété.
    Quelques années après, il alla étudier la théologie à
 l'Université de Toulouse et y fut reçu bachelier en cette
 science, le 18 janvier 1599. L'acte par lequel son frère aîné
 notifie sa réception aux chanoines, se trouve dans les re-
 gistres capitulaires de Saint-Just, en date du 4 avril
 suivant.
    Il demande en même temps qu'on lui accorde doré-
 navant sa part de certains revenus réservés, paraît-il, à
 ceux qui avaient obtenu ce premier grade théologique.
    A son retour, l'année suivante, Maurice de Fenoyl, or-
 donné prêtre, prit sa place au chœur pour ne plus la quit-


  (1) Arch. du chapitre de Saint-Just. G 3887.