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448 LA GUERRE DE SYIUE Egyptiens avaient le courage et l'audace, il leur man- quait le savoir. Les Arabes (lu Liban témoignaient d'autant moins de sympathie à Ibrahim qu'ils lui voyaient plus d'em- barras. Leur mauvaise volonté se dessina en plein dès qu'ils surent que du secours arrivait à la place assiégée et qu'Osman, le pacha d'Alep, marchait avec vingt mille hommes contre les Egyptiens. Tripoli, en leur pouvoir, gavait résisté, mais Osman laissant cette place sur ses derrières, marchait vers le" midi, attirant à lui les garnisons des villes et les Arabes du désert. L'orage était menaçant. L'avis de Soliman fut qu'il fallait abandonner le siège, maintenir en respect, avec des camps volants, les mauvaises volontés des Dru- ses, des Maronites et des Bédouins et, avec un corps d'é- lite, marcher à l'ennemi. Le généralissime approuva ce plan hardi, et, en se réservant le commandement suprê- me, il laissa les détails k\ Soliman. Celui-ci prit six mille hommes de ses meilleures trou- pes, une puissante artillerie^et marcha rapidement vers le nord. Ce qu'on avait prévu arriva. Dès que l'armée égyptienne eut été ainsi affaiblie, Abdallah fit des sorties furieuses, détruisit les ouvrages avancés, repoussa les Egyptiens et eut le bonheur de s'emparer d'une partie de leur artillerie qu'il fit entrer dans la place et qu'il tourna contre les assiégeants. A son tour, Ibrahim prévenu s'en inquiéta peu. Il avait confiance dans la fortune de son lieutenant ; il continua hardiment sa marche en avant. Homs est une ville de vingt mille âmes, l'ancienne Emèse, la patrie du philosophe Longin. Son temple du soleil avait une immense célébrité.C'est sous les murailles