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44(i LA G'JEKRE DE SYRIE Arabie. Cependant, la trace de son pied qui s'était déjà posé sur le sol rocheux y demeura ineffaçablement im- primée et j'eus le bonheur de la contempler dans la jolie petit mosquée commémorative de la vision, près de la porte de la ville, sur la route d'Hauran. » Palgrave.Une année de voyage dans l'Arabie centrale. 1862, 1863; in-8 3 2 vol. flg. Voilà pour l'imagination et les yeux. Mais que de richesses dans les vallées, que d'opulence dans les cités ; quel commerce dans les ports, quelle in- dustrie partout ! et comme les quatre millions d'habitants de ce pays fourniraient à l'Egypte de bons et solides soldats ! Abdallah ne chercha point à s'opposer au torrent. Il laissa enlever sans résistance toutes ses villes les plus grandes et les plus belles : Ghazah, Jaffa, Kaïffa, Jérusa- lem, Naplouse. Bientôt, à l'extrémité de la rade où s'élève Saint-Jean-d'Acre, Ibrahim, imitant le général Bona- parte, installa son quartier général à Kaïffa, au pied du mont Carmel ; là il concentra ses munitions, sa réserve, ses navires. — Cinq vaisseaux de ligne,plusieurs frégates, un nombre infini de bâtiments légers devaient cerner la ville, la bloquer et la bombarder ; trente mille hommes l'investissaient du côté de cette langue de terre si étroite dont l'approche est si difficile. Le 26 novembre, les tra- vaux du siège commencèrent. Abdallah n'en fut que médiocrement soucieux. Une courtine flanquée de trois grosses tours carrées, à la manière du moyen-âge, des ouvrages importants dus à Djezzar-Paoha, Ahmet, surnommé le Boucher, une muraille bastionnée, qui fait le tour de la ville ; une se- conde enceinte du côté de l'isthme, la mer de tous les cô- tés, semblaient le protéger suffisamment. Quoique sa gar-