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GERSON 147 Il s'était toujours surnommé le Pèlerin, par allusion à la signification hébraïque de son nom d'adoption et consi- déré comme exilé en ce monde. Son nom donc exprimait et son caractère et sa prédestination, dont l'inaltérable empreinte est sensible à toutes les pages de l'Imitation. Une fois comme d'usage, il fit assembler les petits e n - fants dans l'église Saint-Paul ; et, les portes fermées, il les fit mettre à genoux, leur recommanda cette prière quoti- dienne qu'il récitait avec eux prosterné sur la pierre h u - mide : « Mon Dieu, mon créateur, ayez pitié de votre pau- rre serviteur, Jean Gerson. » Le lendemain (12 juillet 1429) les enfants ne voyant pas paraître leur père et leur ami, montèrent à sa chambre et le trouvèrent mort au pied de son crucifix. Aussitôt ce ne fut qu'un cri dans toute la cité de Lyon : Le saint est mort.'... Inhumé dans l'église Saint-Laurent, attenant à l'église Saint-Paul, Gerson reçut immédiatement la vénération d'un culte public ecclésiastique. Son tombeau devint un grand centre de pèlerinage. Le clergé de Lyon, avec la permission tacite du Saint-Siège, lui éleva un autel sur- monté de son image. Sur ce même tombeau, on lisait, longtemps après, l'ad- mirable devise du chancelier : Elevez vos cœurs, et sa grande pensée : Repentez-vous et croyez à l'Evangile. tère particulier de Gerson qui, durant trente années, travailla à la ré- fornia'ion de l'Eglise. La couleur azur désigne le ciel et la vie éternelle à laquelle Gerson aspirait et qu'il rappelle à chaque page de l'Imita- tion ; le bâton, 'a panetière, l'habit de pèlerin se rapportent à son voyage sur cette terre d'exil- Enfin,l'ange qui l'accompagne et le chien qui le suit dans son pèlerinage sont là par allusion à l'histoire de Tobie.