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                      NOTICE
                          SUR LA


    BARONNIE         DE     JOUX-SUR-TARARE
                       KN BEAUJOLAIS




   Telle l'abeille volage s'en va voltigeant de fleur en
fleur, butinant par ci, butinant par là; telle ma plume
vagabonde court d'un lieu à un autre, se désaltérant par-
tout où elle rencontre quelque vieux souvenir à recueil-
lir. Jadis, elle a trempé son -bec dans le modeste ruisseau
de Sansonnet; puis elle a été se baigner dans les ondea
paisibles de la Saône, au-dessus de la grande cité néan-
moins, car au-dessous l'eau aurait été quelque peu trou-
blée ; ensuite, sans craindre de prendre la fièvre, elle
s'est plongée jusqu'au cou dans les vastes étangs de la
Dombes. La voici revenue presque au lieu de son départ ;
séparée seulement du gentil Sansonnet par la chaîne de
montagnes qui distribue les eaux entre le bassin de la
Loire et celui du Rhône, elle se rafraîchit dans la mur-
murante .Turdine et va se délecter à conter le passé d'un
noble manoir des montagnes du Beaujolais, d'un puissant
castel, flanqué de deux énormes tours, reliées entre elles
par une façade formant au milieu un angle obtus, et
défendu par des murs de deux mètres d'épaisseur.
   Le voyageur qui de Tarare se rend à Roanne par la
chapelle de Sienne, le Piu-Bouchain et Saint-Syinpho-
rien-de-Lay aperçoit, sur sa gauche, six kilomètres en-
viron après avoir quitté la ville manufacturière, un joli
village dominant la vallée et dominé lui-même par des