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                       PÉNITENTS DE LA CROIX                           59

« plusieurs confréries, depuis les Chartreux de Paris
« jusqu'à Notre-Dame-de-Chartres, d'où il revint en deux
« jours à Paris. »
   Henri III institua à Paris une confrérie de Pénitents,
sous le titre de l'Annonciation de Notre-Dame ; tous les
favoris du roi et tous les seigneurs de la cour en firent
partie, et ils paraissaient dans les processions revêtus de
l'habit de Pénitents, à l'exemple du roi. (Le grand Voca-
bulaire.)
   Les sociétés de pénitents semblaient être devenues une
 espèce de mode ; cependant, d'après Brossette (Eloge de
 Lyon, p. 123), il paraîtrait que le public lyonnais n'avait
pas pour cette institution une bien grande admiration :
 « il y a dans Lyon, dit-il, plusieurs confréries, de Péni-
« tents dont les exercices tendent plutôt à l'édification
 « particulière de ceux qui composent ces pieuses assem-
 « blées qu'à l'utilité publique. »
   Je suis de l'avis de Brossette, qui écrivait en 1711, et
ces fantaisies me sembleraient plus ridicules que religieu-
ses ; mais je ne veux pas attaquer certaines cérémonies,
quoique exagérées, car je préfère encore ces exagérations
à l'absence complète de toute idée religieuse. Le règne
des communards à Paris me donne parfaitement raison.
La première condition de la tranquillité consiste dans la
propagation de la morale, et cette propagation ne peut
avoir lieu sans chercher un appui dans l'idée religieuse.
   Voici la liste des huit chapelles de Pénitents donnée
par l'almanach de 1789 : 1° Notre-Dame-du-Confalon (1).


    (1) Confrérie du Coufalon. établie à Rome au xme siècle. Son but
était la délivrance des chrétiens captifs des Musulmans ; elle prit le nom
italien de Gonfalone, qui signifie un étendard, une bannière, sur laquelle
la Sainte-Vierge était représentée. Saint Bonavcnture régla les prières que