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i>4 BIBLIOGRAPHIE « dinal ? Nous n'en savons rien, malgré tontes nos rocher- « ches. Quelques personnes ont prétendu qu'on avait voulu « représenter le cardinal Girard, fondateur de l'église do « Saint-Symphorien-le-Château. Ce fait n est pas admissible. « D'abord le cardinal Girard ne s'appelait point André. En « second lieu, comment expliquer ces trois personnages qui « accompagnent le cardinal sur le vitrailde gaucho, et qui « sont vraisemblablement ses parents? On sait que dans le « moyen-âge, le bienfaiteur d'une église était souvent re- « présenté sur ses vitraux entouré des personnes de sa « maison et dans l'attitude de la prière. Du reste, le même « sujet a été exécuté en relief sur la tablette d'une cheminée « actuellement intercalée dans le dallage de la boutique « d'un boucher à FArbresle. On y voit le cardinal accom- « pagné de trois chevaliers. Nous ne retrouvons de cardinal « qu'André d'Epinay, archevêque de Lyon, ou bien encore « le cardinal de Bourbon. Dans Fincertitude, nous nous « abstenons de prononcer. Toujours est-il qu'un cardinal a « légué à l'Arbresle de magnifiques choses. » Je soumets à la sagacité du lecteur les explications qui suivent : L'Arbresle, par elle-même, ne pouvait suffire aux dé- penses somptueuses de son église, car, en 1803, le chiffre officiel de sa population ne montait qu'à 772. Une note de M. le curé Lepein nous apprend, dit M. Go- nin, que le cardinal d'Epinay donna les verrières et le grand autel de l'église de Saint-Jean-Baptiste de l'Arbresle : dédit, vitridas et magna altaria ecclesiœ sancti Joannis Baptisto' Arbrelœ. Son nom est au bas du vitrail. Ce don n'a pu avoir lieu avant le 14 mars 1489, époque où André d'Epinay, archevêque de Bordeaux, fut fait cardinal et entra en lutte avec Hugues de Talaru pour l'Archevêché de Lyon, qu'il n'obtint qu'en décembre 1499, et mourut en novembre 1500. Mais la construction de l'église avait pu commencer plus tôt.