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                           THIERRIAT                       3!

   ger ainsi seul, en chemin de fer, du nord au midi de la
   France, et faire en outre de nombreuses peintures en plein
   champ ! Les dernières notes de ce calepin sont de
   quinze jours avant sa mort : 24 mars 4870, intérieur
   des Halles à Tarascon; 30 mars 1870, intérieur d'une
   hôtellerie à Nions (Drôme) ; ces deux lavis sont pleins de
   vigueur.
      Je reviens à 1854. A cette époque, il fut appelé par la
   municipalité de Bourg à organiser le Musée de tableaux
  de cette ville, que venait d'enrichir le legs d'une impor-
  tante collection, fait par un généreux donateur. Pendant
  près de deux mois que dura ce travail d'organisation, il
  fut l'objet, de la part de l'Administration municipale de
  Bourg-, de tous les égards dûs à son titre, à son âge, à son
  talent, à ses connaissances artistiques et à son caractère
  aimable et spirituel. Ces égards le consolèrent un peu de
  l'ingratitude des hommes. Déjà, quelques années aupara-
  vant, il avait été reçu princièrement, ainsi que son ami
  Chenavard, par le Conseil municipal de Saint-Etienne,
 lorsqu'ils furent invités à venir juger du mérite des can-
 didats à la place de directeur de l'école des Beaux-Arts
 que venait de fonder cette grande ville industrielle. Ils
 désignèrent pour cette direction leur ancien ami, le peintre
 Soulary qui leur dut ainsi le bien-être de sa vieillesse et
 qui en exprima sa reconnaissance à Thierriat dans une
 lettre pleine d'effusion.
     Ses derniers travaux et ses dernières promenades se
 firent en compagnie de Baron et de Saint-Olive, car, de
 tous les vieux amis, il ne restait plus que M. Chenavard et
le digne Alexis.
     J'ai parlé des amis de sa jeunesse, mais j'ai omis Gen-
soul, notre grand chirurgien, le bon docteur Hénon,
féroce démocrate et collectionneur de papillons, Acher,