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                     ADA


Ma petite Ada, gracieuse et frêle,
Ton oeil étonné de l'éclat du jour
Dilate au soleil sa tendre prunelle ;
Ton oreille entend, et ta lèvre épèle
Ces doux bégaiements qu'ébauche l'amour.
Dans tes premiers pas, craintive et charmée,
Ta mère te guide en te préservant,
Sur l'épais tapis, sur l'herbe embaumée.
Va, sous son égide, enfant bien-aimée,
       Toujours en avant.

Déjà tu grandis, ô fille adorée,
Du monde, à seize ans, tu franchis le seuil
Et, de tant d'attraits te voyant parée,
Partout si choyée et si désirée,
Nos cœurs sont troublés de joie et d'orgueil.
D'un tendre incarnat ton front se colore :
Est-ce le reflet d'un astre levant
Ou d'un sentiment qui, tout prêt d'éclore,
Par degrés pénètre un cœur qui s'ignore,
       Toujours plus avant?
                          k
Te voilà dans l'âge où, de" grâce ornée,
Ta beauté candide exalte les cœurs.
Des beaux jeunes gens l'âme est fascinée.
Préparc tes nœuds, hymen, hyménée!
Tresse ta couronne, assortis tes fleurs.