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322 NOTICE SUR TRÊVES. Artaud et les comtes de Lyon, on voit que cette maison, si ancienne, si puissante dans le Lyonnais, maîtresse de Riverie, de Riviria; de Dargoire, de Dalgori; de Châ- teuneuf, de Castro-Novo, et de tout le pays au loin, avait aussi des droits à des propriétés de Trêves et de Longes, comme le mas (hameau) de Jean de Disimieux, in manso Joannis Desimeu ; le mas de Griffonnet, in manso Griffonne ; les bâtiments de Rémillieux, chava- naria Rimillieu (1) ; les deux fermes de Trêves, duo curtilia délia Triveri (2), et la terre que le Chapitre avait achetée six deniers, à la Pierre-Blanche de Villem delaBernardière, à Villelmo Bernardi(3). Mais l'Eglise de Lyon avait la suprématie sur ces domaines. Cet avantage et cet échange lui ve- naient de l'acte (1173) par lequel le comte de Forez cédait à l'Archevêque et au Chapitre toutes ses prétentions sur le comté de Lyon, moyennant 20 mille marcs d'argent. M. Chambeyron, architecte, d'une ancienne et hono- rable famille de Rive-de-G-ier, qui, le premier, a eu l'heureuse idée de faire une notice sur sa ville natale, dit qu'au xie siècle, cette ville n'était qu'un bourg et une viguerie; que Anthelme de Rigaud, descendant des comtes de Forez, doyen de la cathédrale, en 1151 et le 3 des ides de janvier, donna au Chapitre, la moitié de la viguerie acquise par lui des frères de l'abbaye de Saint-Victor, au (1) Ghavanne, sa racine, maison, bâtiment quelconque. (2) L'abbé Chambeyron dit : probablement Trêves. Lisez : Très- certainement Trêves, village à deux kilomètres de Châteauneuf et Dargoire. (3) Voir le Glossaire de Ducange.