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436 LES BEAUX-ARTS A LYON. un sincère désir d'être utile, de former les ouvriers, de répandre les notions de la bonne architecture. On compte parmi les ouvrages exécutés par Philibert Delorme à Lyon ce charmant puits qui orne la cour de la maison 37 rue Saint-Jean (\). Les rosaces du soubasse- ment, les élégantes colonnettes, les ornements des tailloirs des chapiteaux, la couverture imbriquée delà coupole, les sculptures du couronnement cylindrique, tout indique la renaissance et forme un ensemble très-remarquable (2). Il faudrait encore attribuer à Philibert Delorme cette belle maison ornée de têtes de lion (3) et qui semble être une maison de Florence transportée à Lyon : c'était en effet une tradition au commencement du siècle dernier que Philibert Delorme était architecte des maisons à têtes de lion construites dans le quartier Saint-Paul ; Olapasson, dans un de ses manuscrits conservés à la bibliothèque du palais Saint-Pierre, le répète, et il y avait un trop grand amour du vrai chez notre chroniqueur des beaux-arts du dix-huitième siècle pour admettre qu'il se fît simplement l'écho d'une allégation non vérifiée. Mais que sont ces petites études en comparaison des châteaux des Tuileries, de Monceaux, de Meudon, d'Anet et de tant d'autres mo- numents qui ont illustré le nom de notre artiste, l'archi- (1) M. Martin, dans ses Recherches, en donne la description page 4. Nous souhaiterions que ce petit monument dé la renaissance pût être protégé et sauvegardé. (2) Outre ce puits on peut citer celui qui est dans la cour, rue Laine- rie, 11, et qui se termine aussi par une coupole imbriquée : la partie supérieure de l'aire du puits est plate et fermée par une coquille faisant éventail ; la margelle polygonale est simple et sans ornements ; la cor- niche festonnée qui termine l'aire du puits est-très saillante. On voit encore un petit puits, rue des Treize-Cantons, 4, qui, sans avoir l'importance de ces deux-là , a cependant de charmants détails. (3) Rue Juiverie, n* 23.