page suivante »
440 LES BEAUX-ARTS A LYON. gociants; là se sont élevées les principales maisons où l'on peut étudier les modifications subies par l'architecture civile (1) dans la période de la renaissance, ainsi, la sup- pression des meneaux des fenêtres, l'agrandissement des portes, la substitution des escaliers à rampes aux esca- liers à vis. Pour ce qui concerne l'architecture militaire, il faut de- mander à l'histoire de Lyon (2) les renseignements. Elle seule nous fournit une indication des remparts d'Ainay qui défendaient la ville au sud, et des fortifications qui, s'é- tendant de la Saône au Rhône , la protégaient au nord : la position de Lyon comme ville frontière les rendait pres- que indispensables à cette époque, et déterminait un mou- vement militaire assez considérable (3). E n dehors de ces travaux (4), l'amélioration de la ville par la rectification des rues et le percement de nouvelles voies, par la création de quais et de ports sur la Saône, par l'assainissement de certains quartiers, prouve l'acti- vité et le désir de bien-être qui régnaient à Lyon. C'est un symptôme à recueillir dans l'histoire des beaux-arts : (1) En sortant de Lyon, nous poumons montrer comme un des beaux spécimens de l'architecture civile lyonnaise au seizième siècle le portique corinthien du château du Perron, qui fut construit par Antoine de Gondy. 11 y a dans une des salles intérieures une magnifi- que cheminée qui rappelle le style italien de notre époque. Voir, Revus du Lyonnais, novembre 1867, les recherches historiques de M. Perret de la Menue sur le château du Perron. (2) Voir Monfalcon, Histoire monumentale de Lyon, Il, p. 19. (3) 11 y avait à Lyon une fonderie de pièces d'artillerie : Voir Archi- ves de Lyon, BB 50. (4) En 1516, Edmond Grand, voyer de la ville, reçoit l'ordre d'ex- traire les roches qui obstruaient le pont de la Saône, BB 36. Notons encore qu'en 1585 un ingénieur florentin, César Bandinelli, fut chargé des travaux d'endiguement du Rhône, BB 114.