page suivante »
202 NOTICE SUR LES ÀLTIQUITÉS du pays. Plus tard, la beauté du site réunie à la sécurité qu'il présentait, en ont fait un point central où se grou- pèrent les populations, qu'elles fussent romaines d'origine ou qu'elles le soient devenues par la puissance de contact d'une civilisation supérieure. Le Vicus fut formé : les nombreuses villas qui l'entouraient et qui indiquent,par les découvertes qu'on y a faites, la richesse et la civilisation supérieure de ceux qui les habitaient, précisent d'une ma- nière fort nette l'importance capitale qu'avait alors ce point de réunion des populations gallo-romaines dans cette par- tie du territoire. Après sa ruine, que M. Guigue fait remonter aux temps des discordes civiles provoquées par les .compétiteurs à l'empire et leurs partisans, le Vicus retrouva quelque éclat jusqu'aux grandes émigrations des peuples nouveaux qui envahirent le pays par l'Est et par le Nord à partir du ive siècle de notre ère. Tout disparut alors sous les ruines amoncelées, et l'arme par excellence des barbares, le feu, hâta la destruction et la rendit irrémédiable. Une longue nuit dut suivre, mais quelques débris épars des popula- tions décimées résistèrent ou bien elles furent ramenées sur les lieux par la force du souvenir et un nouveau centre se reconstitua. Les traces d'un édifice plus ancien qui se retrouvent encore dans l'église actuelle remontant au xnie siècle, nous affirment la continuation de l'occupation du lieu par un noyau de population ; ils indiquent même la vitalité de cette dernière par la pureté des lignes et la netteté architectonique du monument que nous avons ana- lysé. Enfin, Vieu a même eu sa renaissance, puisque nous avons vu quelles habitations importantes s'y étaient éle- vées aux xvie et XVII0 siècles, par des personnages considé- rables, nous laissant remarquer encore, malgré la disper-