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98 LES BEAUX-ARTS A LYON. seule recommandation de faire d'après le naturel. Cher- cher la forme et l'expression en étudiant le modèle vi- vant, c'est, en effet, s'attacher au principe le plus fécond : ce principe n'a pas encore porté ses fruits dans les beaux- arts, à Lyon, et paraît être, à l'époque où nous sommes, d'importation récente; mais à dater du '16esiècle, les progrès vont être rapides, et des noms d'artistes lyonnais se trou- veront parmi ceux dont l'art en France aura à se glorifier. Les maistres qui ont signé la supplique adressée à Charles VIII pour demander la confirmation des statuts sont : Jehan de Paris, Jehan Prévost, Jehan Blic, Pierre de la Paix, Dominique du Jardin, Philibert Besson, Pierre Boute, François Eochefort, Jehan de Saint-Priez, Nicolas Leclerc, Guillaume Bayote, Claude Guynet, Jac- ques de la Forestz, maistre Gaultier et Gouvyn Novarre. Ce sont les mêmes, qui dans les statuts, tout en prononçant la séparation absolue des métiers de peintre, de verrier et d'ymagier, se réservent le droit d'exercer simultanément différents arts. Plusieurs de ces noms réapparaissent dans les archives de la ville. Le consulat en effet réunissait les peintres et les sculpteurs les plus habiles toutes les fois qu'il fallait décorer la ville pour faire honneur à quelque personnage marquant ; procès-verbal des résolutions adoptées était dressé , puis règlement était fait par le trésorier avec les artistes. Voici ce que disent les registres (