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104              NOTICE SUR LES JETONS DE PLOMB

reaux de cuivre de la cathédrale de Limoges portant des
armoiries d'évêques de cette ville, publiés par M. Maurice
Ardant dans la Revue numismatique (1), ne se distinguent
en rien des autres méreaux ou jetons des xve et xvie siècles,
et n'ont aucun rapport avec les plombs dont nous allons
parler, plombs dont l'importance archéologique et héral-
dique n'échappera à personne.
 " Voici la suite des archevêques de Lyon auxquels doivent
être attribuées nos pièces.

                  PHILIPPE DE SAVOIE     (1246-1268).
   Philippe de Savoie, né en 1207 de Thomas, comte de
Savoie, et de Marguerite de Faucigny, fut chanoine et pri-
micier de la cathédrale de Metz, prévôt de Saint-Donatian
de Bruges, gouverneur du patrimoine de saint Pierre, grand
gonfaionnier de l'Eglise, puis, évêque de Valence en 124.6
et archevêque de Lyon l'année suivante.
   Le Pape Innocent IV lui avait accordé ce privilège, dont
on trouve quelques autres exemples, de rester en pos-
session de ses dignités ecclésiastiques, de porter le titre
d'archevêque et de jouir des revenus de son diocèse, sans
être engagé dans les ordres sacrés (2).
   En 1268, Philippe de Savoie se démit de son siège pour
épouser Alix de Bourgogne, son frère Pierre étant mort sans
postérité.
   C'est à ce singulier prélat que nous attribuons les trois
plombs anépigraphes suivants, dont M, Derriaz possède
les seuls exemplaires connus :
   1. Pas de légende. Écu ogival à une croix; blason de la
maison de Savoie.
   R|. Pas de légende, Tête du Christ, placée sur un nimbe

   (1) Année 1851, p. 218, planche XI.
   (2) Gullia ehristiana, t. IV. col. 144. — Mémoires historiques sur
la royale maison de Savoie, par Costa de Beauregard, t. I, p. 27. — Gui-
chenon, Histoire (jcnhdoyique de la royale maison de Savoie, t. I, p. 290.