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388             VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.

vées, journées et reconnaissances (corvatee , jornales et
recognitiones) que le seigneur exigeait lorsqu'il y avait
donation entre vifs et legs du père ou de la mère à leurs
enfants, ou de l'enfant à ses parents , et dans les cas de
succession ab intestato; c'est, l'impôt sur les donations et les
successions payé en obligations personnelles ; 4° Des recon-
naissances usitées à la mutation du seigneur ; 5° Du ban
d'août ou banvin, droit exclusif du seigneur de vendre son
vin pendant le mois d'août ; 6° Du péage pour chaque
charge de vin, ou droit de circulation du vin. Il déclare
en outre que les hommes de son domaine pourront céder
leurs biens immeubles à qui ils voudront, sauf le servis ad
usagium Villefranchm. L'usage de Villefranche est ainsi
formulé dans la charte de cette ville : « Quicunque tenet
 « pedam integram débet ex eâ duodecim denarios de ser-
 « vicio; peda intégra est de quatuor teysis in fronte. »
 C'est-à-dire que chaque façade de quatre toises payait
 douze deniers. On reconnaît là l'origine de l'impôt des
portes et fenêtres. Le seigneur s'engage pour lui et ses
héritiers, à ne point retenir ni faire retenir les biens mis
 en vente dans l'étendue de son domaine, pourvu que les
 contractants comparaissent devant lui et que l'acheteur
 reçoive l'investiture et paye les droits de laods et ventes,
 ou impôt de mutation, qui, suivant la coutume, étaient
 employés à la reconstruction du château et du bourg, à
l'exception du donjon (salvo donjone). Etienne d'Oingt
 réserve expressément les chevauchées (chalvagatas) ou
 service militaire à l'extérieur. Il s'oblige à observer fidè-
 lement et à perpétuité toutes les clauses de la charte; il
 en fait le serment sur les Evangiles, et dans le cas où lui
ou l'un de ses successeurs y contreviendrait, il place la
seigneurie sous la juridiction de l'official de Lyon qui pourra
 excommunier le parjure et mettre sa terre en interdit.
Vaines formules, car on abusait déjà des serments les
plus sacrés et les peines spirituelles si souvent fulminées
en faveur des intérêts temporels commençaient à perdre