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                         FAVRE, VAUGELAS.                           455

rendues illustres par les lettres à cause des W t m e s
doctes qu'elles ont produit ; mais il n'y en a point, ce
semble, qui ne le doive céder à celle-cy ; car , outre
qu'elle nous a donné de grands personnages, c'est qu'il y
a plus de deux cents ans qu'elle s'est maintenue dans les
principaux offices de la Province, de père à âlz, chose
rare et singulière, et, si j'ose dire, sans exemple du moins
dans ce pays. »
  Le même auteur (1) a rapporté la filiation de l'Ulustre
famille des Favre de Savoie, depuis Antoine Favre, se-
crétaire de Bonne, duchesse de Bourbon, vivant en 1395 :
mais Amédée VI, dit le Comte Verd, était depuis 1354
seigneur de Meximieux (2) ; il est de toute vraisemblance
qu'ayant pris dans cette ville pour secrétaire cet Antoine
Favre, il l'a, en quittant le château inféodé à Guillaume
de Chalamont, en 1368 (3), emmené en Savoie, où Antoine
a fait souche d'une nouvelle famille que les historiens ont
plus tard séparée de la première ; cette dernière vivait
modestement en dehors des privilèges de noblesse accor-
dés libéralement aux successeurs d'Antoine,
    C'est par ce dernier qu'avec Guichenon , historien
toujours exact et consciencieux, nous commencerons la
filiation :


  (1) Guichenon, Histoire de la souveraineté de Bombes, publiée par
M.-C. Guigue. Lyon. A. Brun, 1863, t. II, p. 178.
  (2) Guigue, Fiefs et paroisses de l'arrondissement de Trévoux. Lyon,
A. Brun, 1863, p. 159, verbo Meximieux : Meximieux resta possédé
par les dauphins de Viennois jusqu'au 5 janvier 1354, qu'il fut remis,
en échange d'autres terres, par le roi Jean et Charles, son fils aîné, à
Amé V, comte de Savoie, qui l'inféoda, le 10 octobre 1368, à Guillau-
me de Chalamont, chevalier. — Voir aussi Guichenon.
  (3) Acte de vente du 10 octobre 1368, moyennant 4000 florins d'or,
bon poids. — Guichenon, Preuves de l'hist. de Bresse, p. 111.