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V1EIX CHATEAUX. DU LYONNAIS. 285 et hommage au seigneur de Châtillon (1). En 1787, ce fief était possédé par Bernazet de Ville, ancien libraire à Lyon. Aujourd'hui Coleymieux n'a plus que l'aspect d'une simple ferme. DORIEUX. — Dorieux, autrefois Deurieux {de duobusrivis), tire son nom de sa situation au confluent de la Brevenne et de l'Azergues. Ce lieu est admirablement approprié au calme de la vie du cloître. Aussi, dans le cours de la pre- mière moitié du xnie siècle, Guichard d'Oingt, seigneur de Châtillon, fonda à Dorieux un monastère de Bénédictines, destiné aux dames de noble famille. Alix de Talaru en était prieure en 1350 et Françoise de Mont-d'Or en 1586(2). L'église deDorieux, qui étaitdédiée à saint Jacques et saint Philippe, avait rang de paroisse au xm e siècle, comme nous le voyons dans la charte de 1260. Dans son testa- ment du 16 mars 1381, Jean de Varey, chevalier, co-sei- gneur de Châtillon, lui fait dou de quatre livres de cire. Elle est encore citée comme paroisse dans la visite diocé- saine de 1469 (3). Mais au xvne siècle, le prieuré fut réuni, avec tous ses biens, au monastère de Sainte-Marie de l'Antiquaille, et depuis cette époque son église fut sans doute abandonnée. Aujourd'hui, il ne reste aucune trace des bâtiments du monastère, et ses terres sont possédées par des habitants du pays. Les seigneurs de Châtillon avaient la garde du prieuré de Dorieux, dontils étaient les fondateurs. Gilet d'Oingt, fils d'Etienne, la céda, en 1285, à Artaud de Roussillon. Mais trois ans plus tard, ce dernier la restitua à Guy et à Guil- laume d'Albon, à l'occasion de leur mariage avec Margue- rite et Eléonore d'Oingt (4). Au commencement du xve siè- (1) Archives du départ, du Rhône, C. 631. (2) Morcl de Voleine. Evoques et archevêques de Lyon, p. 23 et 8T. (3) Cartulaire de Savigny, p. 911 et 1025. (4) Huillard-Bréholles. Inventaire des titres de la maison de Bourbon, n°s TI7 et 814. 19