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                 A MADEMOISELLE AGLAÉ GARDAZ ( 1 ) .




          L'HOMME ET LE LISERON.

    O muse, vous donnez au petit liseron,
    Qui veut toujours grimper, le conseil salutaire
    D'être, pendant l'été, beaucoup moins fanfaron,
    Et de trouver la paix en restant sur la terre.

    Hélas ! ii n'est pas seul à porter son fleuron
    Au sommet des degrés d'une haute étagère,
    Et l'homme trop souvent, cherchant une autre sphère,
    Tâche de s'envoler à grands coups d'aileron.

    L'ambitieux, perché sur le plus haut étage,
    À force de bassesse accomplit son voyage,
    Mais des champs de l'honneur s'éloigne en galopant.

    Quoique l'humanité soit un vilain modèle,
    Le petit liseron, voulant faire comme elle,
    Le long de nos treillis ne monte qu'en rampant.
                                           Paul   SAINT-OLIVE,


  (1) Voir la lievue du mois d'août 1869 : le Littrm par Mademoiselle
Aglaé Gardaz.
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