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POESIE. l a vie est- elle amère à vos cœurs de poètes ? Pourquoi donc vous fâcher quand les tâches sont faites ? Dieu vous mit ici-ibas pour fêter le soleil, Pour sourire à l'Aurore et faire un doux sommeil ; Pour apaiser les flbts et dorer le nuage Qui, de l'éternité, voile toujours la page. Dans ce livre entr'ouvert que nous feuilletons tous, Vous esquissez des traits qu'on regarde à genoux ; L'herbe ne tremble pas sous vos pieds de gazelles Et pour gravir les monts, vous possédez des ailes. Vous n'êtes pas de ceux qui n'ont plus d'horizon, Qui, le front assombri, lisent Flammarion ; Tristes enfants perdus, errant sur le rivage, Il faut pour les calmer un éternel voyage. Allons, se disent-ils, vers d'autres océans, Chercher des cœurs amis et des esprits contents. L'immense Jupiter n'a point de brises folles ; Là tous les purs rayons deviennent auréoles ; Là point d'antre perfide aux échos ténébieux, Point de sillons perdus, de sentiers tortueux ; Là plus d'e