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360                   LES BEAUX-ARTS A LYON,

lyonnais une éducation artistique pour comprendre com-
mentl'étude de l'antiquité jointe à l'étude de la nature con-
duisait à cette perfection de dessin, à ce sentiment de la
grandeur et de la beauté idéale que Léonard de Vinci,
Michel Ange et Eaphael imposaient à l'admiration de leurs
contemporains. D'ailleurs l'Italie ne se lassait pas de cons-
truire des églises et des palais que venait animer un
monde de statues et de vastes décorations monumentales :
quoi de semblable dans Lyon, où le luxe se développa ,
mais n'atteignit même pas les proportions qu'il avait chez
les rois et les riches seigneurs de la cour? Parmi les artis-
tes lyonnais du seizième siècle, si Perréal et Philibert De-
lorme font exception et deviennent les deux plus importan-
tes figures du tableau des beaux-arts lyonnais au seizième
 siècle, c'est par ce qu'ils ont vu l'Italie et parce qu'ils ont
reçu des rois de France aide et protection.
   Toutefois les arts, considérés dans leur ensemble, con-
servent comme précédemment un niveau très-honorable.
Plus heureux que dans le quinzième siècle, nous avons
quelques noms pour les personnifier à Lyon : Philibert De-
lorme et Henriet dans l'architecture , Perréal et Corneille
dans la peinture, Salomon Bernard dans la gravure ; ajou-
tons Maignan et Perrissin qui se disent peintres et archi-
tectes.
   Terminer les édifices qui datent de la période ogivale
semble être le seul soin de l'architecture religieuse qui
ne crée aucune église nouvelle (1). L'architecture civile,
sans prendre un développement comparable à celui qui
éblouit dans les châteaux de la renaissance au nord et au

   (1) Il faudrait, pour être exact, citer l'église des'Minimes qui date de
la seconde moitié du seizième siècle, mais elle est aujourd'hui mécon-
naissable, et aucun document n'a conservé la description de l'église
primitivement construite par les religieux.