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                    LES BEAUX-ARTS A LYON.                       361

centre de la France, fournit quelques constructions à
citer.
   La sculpture, complètement séparée de l'architecture,
se met à la disposition de l'industrie, et se fait ornema-
niste : les tailleurs d'images sont uniquement occupés de
satisfaire au luxe et de chercher de gracieuses combi-
naisons, de spirituelles fantaisies dans le travail de la
pierre, du bois et des métaux , or, argent, bronze ou
fer.
   La peinture, en dehors des exigences étrangères à l'art
auxquelles elle doit, comme dans le quinzième siècle, satis-
faire, se renferme dans les miniatures sur vélin, dans les
modèles de tapisseries, les vitraux et surtout les por-
traits (1) : la forme vraie et vivante reproduite avec une
exactitude et une patience consciencieuses, telle est sa
préoccupation.
   La gravure sur bois se montre savante et originale dans
les planches dont elle décore les chefs-d'œuvre de la typo-
graphie ; et déjà, par la beauté de ses productions, elle
annonce qu'elle deviendra une source d'illustration pour
Lyon.
   Ce tableau aurait pu être plus brillant, si les dévasta-
tions de 1562 et les réactions de \ 572, les guerres civiles,
enfin les pestes fréquentes n'avaient arrêté l'essor des
beaux-arts et maintenu si longtemps notre ville dans la
désolation et le deuil durant la seconde moitié du seizième
siècle. Ajoutons que les malheurs publics paralysèrent les
efforts que faisait d'autre part l'administration commu-
nale pour aider au développement des arts. C'est en effet
justice de rappeler cette protection : les commandes detra-

  (1) Le portrait était devenu une passion au seizième siècle : le goût
en était général.