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POÉSIE, Monte bien haut, âme légère ; Au ciel monte d'un vol hardi ! La pudeur triomphe sur terre Et les anges ont applaudi. Maurice SIMONNET. L'ESPAGNE. Lorsque du ciel descend la blonde rêverie, Pourrais-je t'oublier, fière et douce Ibérie?... N'as-tu pas le soleil avec ses rayons d'or, N'as-tu pas des palais, des temples de porphyre, De gracieux vallons où passe le zéphyre, De nobles souvenirs pour t'embellir encor?... Oh ! je te vois souvent dans mes songes magiques Je vois ton Àlhambra, tes coupoles féeriques, Là , j'entends quelquefois la voix mà îejies preux, Je crois apercevoir les brunes châtelaines Du haut de ces balcons respirant les haleines Si pleines de parfums sous ce climat heureux. Il me plaît de t'aimer, voisine de la France, Ceux qui t'ont visi'.ée en gardent souvenance, Car ces champs d'orangers, de rouges grenadiers, Ce bleu profond du ciel, cette riche verdure, Tout cela doit charmer une âme tendre et pure , Frais tableau qui s'unît aux sombres oliviers. Oui, j'ai balbutié ta langue harmonieuse, Je la trouvais si belle et si majestueuse, Si belle que l'on dit qu'elle se parle à Dieu ! Les Maures t'ont laissé, pour suprême héritage,