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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                          277

nos artistes français ; et il faudra attendre le seizième siècle
pour donner à la gravure sur bois une place parmi les
beaux-arts à Lyon. Cependant M. Firmin Didot fait une
exception pour les gravures dont est orné le Térence, édi-
tion in 4° publiée par Jean Trechsel en 1493 Terentius cum
interprétations Guidonis Juvenalis ; et pour les gravures du
livres d'heures in 8° publié en 1499 par Benoît Bonnin
Officina béate Marie Virginis cum inultis laudibus et devotis-
simis orationibus. Ces deux ouvrages, suivant l'émment
critique ('!), tiennent une place très-honorable parmi les
publications illustrées de la fin du quinzième siècle.
   Outre l'introduction de la gravure sur bois, les impri-
meurs allemands dotèrent aussi Lyon de la gravure sur cui-
vre. Le premier livre orné de gravures en taille douce qui
ait été publié en France est un in-folio, imprimé en 1488,
à Lyon, cbez Michel Topie de Pymont et Jacques de He-
renberch (2) Les saintes pérégrinations de Jérusalem et des
lieux prochains.
   Auprès des services rendus à l'art lyonnais par les rela-
tions commerciales qui unirent au quinzième siècle Lyon
et l'Allemagne mentionnons enfin ceux dont il est rede-
vable aux relations qui existèrent entre Lyon et l'Italie.
   C'est le commerce qui fixe à Lyon les Florentins, les
Lucquois, les Vénitiens, représentant une partie des nota-
bles de Lyon dans les entrées solennelles des rois de France.
   Et si les familles nombreuses, les Médicis, les Gondi, les
Pazzi, et tant d'autres, obligées de quitter la péninsule par
suite des guerres civiles, choisissent Lyon pour asile, c'est
que le nom de notre cité aux franchises si étendues et aux
foires si renommées était bien souvent répété dans les
grandes villes commerçantes de l'Italie.

  (1) Firmin Didot, Histoire delagravur». sur bois. col. 219, 228.
  (2) Ibidem, col. 227.