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278 LES BEAUX-ARTS A LYON. Est-il besoin de rappeler combien le goût des arts était répandu parmi les Italiens de toute profession, et quelle protection éclairée les banquiers et les bourgeois enrichis par le commerce accordaient aux artistes ? Nos pères ont vu la chapelle des Gadagne dans l'église des Jacobins (1) ; nous avons admiré dans les ruines de l'église de l'Obser- vance les restes de la chapelle des Bonvisi, et l'histoire a conservé plus d'un souvenir de la munificence des Ita- liens envers leur patrie adoptive. Ils voulaient retrouver à Lyon l'Italie avec ses tableaux et avec ses marbres ; ils avaient besoin de cette vie passionnée qui animait les répu- bliques italiennes , et ils conservaient leur enthousiasme pour les lettres, les sciences et les arts. Par leur exemple, parles/Euvres d'art qu'ils firent venir et montrèrent comme modèles aux artistes lyonnais, ils développèrent et rendi- rent prépondérante l'influence de l'art italien. E. PARISET. (1) Les Allemands, gui paraissent aussi parmi les bourgeois nota- bles de Lyon, avaient une chapelle dans l'église des Jacobins. (A conti'iticrK