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                      LES BEAUX-ARTS A LYON.                        275

les lois de la perspective la science du dessin les ressour-
 ces du coloris le sentiment de la beauté de la forme.
Aussi les noms flamands, allemands et italiens sont-ils
nombreux à Lyon ; et, étape forcée des artistes allant du
nord de l'Europe en Italie et des artistes italiens venant
visiter la France et les Pays-Bas, Lyon reçoit un reflet de
deux civilisations ( 1 ) qui se fusionnent et apparaissent
dans l'art lyonnais.
   Et ici soyons juste pour le commerce si rarement l'allié
et le protecteur des arts (2).
   C'est le commerce qui a attiré à Lyon Jacques Cœur (3),
le rival des Médicis pour la protection des arts. On sait quelle
impulsion le célèbre argentier de Charles VII a donnée à
l'architecture civile : de lui date la substitution des grands
combles ardoisés avec lucarnes encadréss dans des dentelles
de pierre aux pignons tournés vers la rue et aux toits avan-
cés de la maison gothique.
   C'est le commerce qui a doté Lyon de l'imprimerie : à

et son illustre élève Léonard de Vinci, Ghirlandajo qui prépare Michel
Ange, le Pérugin que Raphaël respectera comme son maître, Giorgione
et Veeellio !
   (1) Pendant la période romane, l'art lyonnais avait également subi,
par suite de la position géographique de la ville de Lyon, la double
influence de l'art provençal et de l'art bourguignon : M. Georges de
Soultrait, dans son discours de réception à l'Académie de Lyon, l'a
constaté eu étudiant les monuments religieux de notre cité.
   (2) Parmi les villes qui comme Lyon sont redevables d'une partie
de leur éclat artistique au développement de leur commerce citons
Montpellier, si brillant durant le quatorzième et le quinzième siècle.
   (3) Pernetti, I, p. 184, dit que Jacques Cœur avait six maisons à
 Lyon et faisait exploiter les mines de Saint-Pierre-la-Palud, et celles
deChessi.
   On voit, dans les Archives de Lyon, BB, 4, 1446-1451, le consulat
consulter Jacques Cœur sur les logements à préparer pour le duc de
 Bourbon et sa suite.