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F. DE MONTHEROT. 22b Un droit de 50 livres fut établi au profit du fisc par armoirie de communauté : les armoiries personnelles n'é- taient taxées qu'à 20 livres. Bien des difficultés surgirent dans l'exécution : un assez grand nombre de familles dont la notoriété héral- dique se voyait hors de contestation., refusèrent de sou- mettre leurs armoiries à la révision : d'autres, peu. sou- cieuses de ce nouvel impôt, échappèrent à l'enregistre- ment : c'est ce qui explique l'absence de certaines fa- milles dont la noblesse était cependant bien certaine et sûrement prouvée. Le recensement, commencé en 1697, fut clos en 1709 : il embrasse environ soixante mille noms. Quoique incom- plet, ce travail immense n'en conserve pas moins un ca- ractère officiel malgré quelques inexactitudes. En effet, de nombreuses erreurs furent commises, en raison des résistances : beaucoup de familles se virent enregistrées avec des noms estropiés, des armoiries mo- difiées ou même imaginaires, ou inscrites.d'office par le commis du fermier-général qui avait besoin de justifier la perception de cet impôt forcé. Parmi les armoiries complètement forgées il faut r a n - ger celles de Joseph de Montherot, procureur au bailliage et siège présidial de Mâcon, dues au caprice de celui qui les inscrivit : il est vrai de dire qu'à cette époque la fa- mille de Montherot ne jouissait d'aucun privilège de no- blesse (1) et qu'alor.s elle n'avait point d'armoiries spé- ciales. L'usage (2) ou plutôt le règlement qui dut intervenir (1) Nous engageons vivement ceux de nos lecteurs qui regardent encore la particule de, comme caractéristique de noblesse, à lire l'ex- cellente brochure de M- Henry Beaune : Des distinctions honorifiques et de la particule. Paris, René Muffat, 186 \ (2) Steyert leur attribue un écu de gueules, à un aigle d'or au vol