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                VIEUX CHATEAUX BU LYONNAIS.               143

 maison de Thélis qui lui donna six enfants. L'un d'eux,
 Hugues, fut prévôt.de l'église de Saint-Jean de Lyon; un
 autre, du nom de Bertrand, fut père d'une fille appelée
 Alix, qui épousa Guichardde Saint-Symphorien, seigneur
 de Chamousset; l'aîné, nommé Thibaud, comme son père,
 lui succéda dans la possession des terres de Châtillon et de
 Bagnols.
    Ce dernier épousa Catherine de Varey, de la maison d'A-
va-uges, qui possédait une part de la seigneurie de Châtil-
lon d'Azergues. Il fut stipulé dans le contrat de mariage des
deux époux que le premier fils qui naîtrait de leur union
aurait, par préciput, le château de Châtillon avec la moitié
par indivis- de tous les revenus, rentes, droits seigneu-
riaux et de juridiction à tous les degrés dépendant de la
dite seigneurie. Le bénéfice de cette donation appartenait à
Guiehard, l'aîné de leur fils. Comment ce dernier offensa-
t-il. son père? Osa-t-il réclamer trop tôt la jouissance de la
seigneurie de Châtillon? On l'ignore. Ce qui est certain,
c'est qu'il encourut la disgrâce de son père. L'irritation de
Thibaud d'Albon fut si vive qu'il abandonna Châtillon
dont il emporta les plus beaux matériaux, le bois, la pierre
et le fer, qu'ilfit conduire dans son château de Bagnols où
il se retira,
   Non content de dépouiller le vieux manoir et de le laisser
tomber en ruine, il aliéna même les rentes et les revenus
de la seigneurie, vingt bicherées de la terre appelée de
Pouilly, la juridiction de Dorieux, la terre et rente de
 Chambost et divers autres droits seigneuriaux. Dépouillé
de ses revenus, repoussé par son père qui refusait de lui
donner un asile, Guiehard eut recours au tribunal de la
sénéchaussée de Lyon pour obtenir une pension alimen-
taire ; mais il n'en fut jamais payé. Rien ne put toucher
l'inflexible Thibaud. L'affection de ce dernier s'était repor-
tée tout entière sur son second fils, Amédée, brave che-
valier qui guerroyait au service du roi de France. Amédée
périt à la bataille d'Azincourt (1415), ou du moins il dispa-