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4 32              VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.

du château d'Oingt, mais dans l'intervalle il avait engagé
Châtillon à l'Eglise de Lyon pour le prêt d'une somme
de cent livres que l'archevêque Robert légua à son succes-
seur (1).
  Tel est le premier document qui nous montre Châtillon
d'Azergues en possession des seigneurs d'Oingt.
   Guichard laissa deux fils : Guichard et Etienne. Gui-
chard l'aîné hérita de la terre d'Oingt. Etienne fut seigneur
de Châtillon d'Azergues, de Bagnols, de Saint-Forgeux,
de Saint-Romain de Popey, d'Ancy, de Fleurieux et de
Brullioles. Il paraît même avoir été en possession de tou-
tes ces terres dès l'année 1247 (2). Mais il ne posséda ja-
mais que la moitié de la seigneurie de Châtillon. Dès cette
époque, et jusqu'à la fin du XVe siècle, cette seigneurie fut
divisée en deux parties, et nous aurons à rechercher quels
furent pendant cette période de deux siècles les divers co-
seigneurs de ce fief. Il nous suffit de savoir présentement
qu'au milieu du XIII e siècle l'autre moitié de Châtillon
était aux mains d'André d'Albon, seigneur de Curis. C'est
du moins ce qui résulte de divers événements dont on
verra plus loin le récit et que ce- fait seul rend expli-
cables.
   Etienne d'Oingt nous est surtout connu par la charte de
franchises qu'il accorda, avec le consentement et l'appro-
bation de son frère Guichard d'Oingt, aux habitants de la
seigneurie de Châtillon, le 1 er avril 1260 (vieux style).
  Depuis quelques mois seulement, Villefranche venait de
recevoir sa charte de libertés communales. Le mouvement
général des esprits, l'exemple donné par un puissant voi-
sin, enfin même son propre intérêt puisqu'il s'agissait de
retenir les habitants de ses domaines, et qu'il se fit payer
une somme de 300 livres viennoises, tout portait le seigneur
de Châtillon à libérer ses vassaux des droits onéreux que

  (1) Obituarium Lugdunensis ecclesice, p. 210.
  (2) Bedin, Fief de Prosny ,p. 28.