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34 LA COMMUNAUTÉ ment de la grande fabrique, au prix de 80,400 livres; ce qui avec les lods, frais et loyaux-coûts , en fit monter le prix à une centaine de mille livres. « La dite maison était « composée de divers appartements, bas ou boutiques au « rez-de-chaussée avec dessus, premier, second et troi- « sième étage. « Cette acquisition fut faite par le sieur Antoine Vingtrinier, pelletier. . Au moment de cette vente, le secrétaire et agent de la grande fabrique, y demeurant, était un sieur Volet, et le locataire du rez-de-chaussée un miroitier, nommé Libon. La maison du midi, aujourd'hui n° 3, n'appartenait plus au sieur Bertaud , voyer de la ville, mais au sieur Bou- la rd. Cette vente forcée dut nécessairement jeter un voile momentané sur l'éclat de la communauté de la grande fabrique; cependant elle n'avait paslapréséancesurtoutes les corporations de notre ville. En effet, voici ce qu'on lit dans les anciens almanachs de Lyon : « Le corps de la Dra- « perie est la première communauté des marchands, des « arts et métiers de la ville. » Une reconstruction de ces communautés eut lieu, et un arrêt du conseil d'État, du 2 juillet 1780, en régla la comp- tabilité ; il leur fut défendu de faire « aucunes dépenses « autres que celles autorisées par les règlements parti- « culiers que Sa Majesté s'est réservé de donner aux « communautés, comme aussi de ne faire aucun emprunt, « sans y avoir été autorisées. » Une ordonnance de M. de Flesselles, du 12 juillet, an- nonce l'exécution du susdit arrêt. Il paraît que dans le siècle dernier les emprunts étaient déjà à la mode, et qu'ils n'ont pas été inventés par le progrès contemporain. La communauté des maîtres marchands et ouvriers de la grande fabrique se reconstitua, et son bureau trans-