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liË LA GRAN1>E FAlSUIQt 1', ])E LYON. 35 porté à lTIôtel-de-Yille était ouvert tous les mercredis à trois heures. On lit, dans l'almanachde 1789, les noms des quatre marchands et des quatre ouvriers, syndics maîtres-gardes de la susdite corporation, qui tomba bien- tôt devant les réformes politiques et sociales de cette époque. Un procès très-long eut lieu entre l'acquéreur de la sus- dite maison et les Dominicains, qui refusaient de céder la chapelle delà communauté des fabricants. Jen'entrerai pas dans les détails de cette affaire extrêmement compliquée, laquelle donna lieu à un grand nombre de mémoires. Ces pièces ont eu au moins l'avantage de me fournir une par- tie des documents dont je me suis servi pour l'histoire de la susdite communauté industrielle (1). La suppression des corporations fut un grand fait dans l'histoire économique de la France. Cette institution qui datait de l'empire romain avait peut-être bien quelques avantages; mais aussi elle était la négation de la liberté et fermait la porte à l'initiative individuelle, laquelle, escortée de l'intelligence , du travail et de la persévé- rance, est le plus sûr moyen de réussir honnêtement. Paul SAINT-OLIVE. (1) On trouvera quelques détails sur ce procès et l'indication des pièces judicaires, dans le Lyon ancien et'moderne, Eglise et couvent des Jacobins (tom. II e , p. 395-98), parF.-Z. Collombet.