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LA COMMUNAUTÉ
DE
LA GRANDE FABRIQUE DE LYON
Ma notice sur les frères tailleurs de Lyon cite, à l'oc-
casion du procès qui leur fut intenté par les comtes
de Saint-Jean, un passage du mémoire des chanoines,
dans lequel il est question d'une société de fabricants
en étoffes d'or, d'argent et de soie, établis dans la rue
Lafont, près des missionnaires de Saint - Joseph, sur
le modèle de celle des susdits frères tailleurs. Une faut
pas confondre cette confrérie de fabricants avec la com-
munauté de la grande fabrique d'étoffes d'or, d'argent
et de soie. On sait qu'avant la révolution les diverses in-
dustries formaient des corporations, dont on ne pouvait
faire partie qu'en obéissant à certains règlements. Le mot
de communauté n'impliquait pas, ainsi qu'aujourd'hui,
une organisation religieuse, et se disait de la réunion des
particuliers, formant une corporation laïque, dont les
membres étaient soumis à des règles communes ; tels
étaient les maîtres chapeliers, armuriers, boulangers, bon-
netiers etc. (Le grand Vocab. français) qui prélevaient
parmi eux une cotisation annuelle , pour subvenir aux
frais de leur administration. Ainsi la Revue du Lyon-
nais, dans la livraison de novembre 1868, contient un