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                    LA COMMUNAUTÉ, ETC.                     23

compte-rendu de M. Simonnet sur l'histoire de la com-
munauté des marchands fréquentant la rivière de Loire,
par M. Mantelier, et cette communauté n'était qu'une
corporation pour le transport des marchandises, au moyen
delà navigation fluviale.
   La communauté de la grande fabrique d'étoffes d'or,
d'argent et de soie existait donc autrefois à Lyon,
et cette épithète de grande, qu'on lui attribuait, indique
le haut rang dont elle jouissait parmi les corporations
d'arts et métiers. Toutes ces corporations, au milieu
des divers détails de leurs règlements, en contenaient
toujours quelques-uns ayant trait aux pratiques religieu-
ses et à la possession d'une chapelle particulière dans
l'une des églises de la ville. Celle des Jacobins était le lieu
de réunion d'un grand nombre de corporations, et F.-Z.
Collombet, dans son Histoire du couvent des Jacobins ou
Dominicains (Lyon ancien et moderne), en compte jus-
qu'à vingt-trois. Ce fut probablement la faveur dont jouis-
sait cette église auprès des communautés d'arts et mé-
tiers, qui engagea les marchands et maîtres ouvriers en
draps de soie à s'y procurer un local pour l'accomplisse-
ment de leurs cérémonies religieuses. Ayant pris la résolu-
tion, en 1741, d'édifier une chapelle sous le vocable de l'As-
somption de la sainte Vierge, « ils proposèrent aux Jaco-
« bins de leur céder dans leur église une place où était
« dépeinte la généalogie de saint Dominique, pour y faire
 « par ledit le corps d'état construire ladite chapelle, et
 « icelle embellir suivant l'ordre de Corinthe ou com-
 « posite. »
  Les religieux, auxquels cette demande était faite, y
« répondirent par une acceptation : « Considérant que cette
« chapelle étant bâtie, elle ornera et embellira grande-
« ment leur'église, et par ce moyen Iadévotion s'augmen-