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NÉCROLOGIE. 828 commerce de Lyon et toutes les notabilités de la ville qui avaient tenu à s'unir à sa nombreuse famille pour lui rendre les derniers devoirs. Mgr L.-A.-A. PAVY L'illustre prélat qne l'Eglise d'Afrique vient de perdre tenait à la ville de Lyon par les liens les plus étroits et les plus doux. Né à Roanne le 18 mars 1805, Louis-Antoine-Auguste Pavy fit ses premières études à la Manecanterie de Saint-Jean, ses classes supérieures à l'Argentière, et sa théologie au Grand-Séminaire de Saint-Irénée. Ordonné prêtre le 12 juin 1829, il fut envoyé, comme vicaire, à Saint-Romain, près de Tarare. En 1830, il revenait à Lyon, appelé au vicariat de Saint-Bonaventure. Ce futpendan! son sé- jour dans cette paroisse qu'il s'occupa d'études historiques et qu'il écrivit l'Histoire des Grands Cordeliers. La Revue du Lyonnais venait de naître, M. Pavy s'empressa de soutenir de sa plume et de son affection la jeune publication, et il lui donna, entre autres, les Cordeliers de VObservance, qui faisait comme une suite à son histoire des Grands Cordeliers, et un travail chaleureusement écrit, intitulé : Anselme et Thomas de Cantorbéry à Lyon. La Revue du Lyonnais n'a jamais oublié cette collaboration précieuse; elle en était fière et lorsque, plus tard, l'évêque d'Alger se souvint de la modeste publication lyonnaise, ce fut avec un profond sentiment de reconnaissance que la Revue franchit les portes de Saint-Eugène et vint, chaque mois, entre- tenir le savant prélat des études et des travaux de ses anciens ou nouveaux amis. En 1837, M Pavy fut chargé du cours d'histoire ecclésias- tique à la Faculté de théologie de Lyon. Son enseignement élevé est encore présent à la mémoire de ses auditeurs; en 1839, il fut reçu membre de notre Académie; enfin,le 26 février 1846, il fut nommé évêque d'Alger, et sacré à Lyon le 24 mai de la même année. Ses travaux, comme évêque et comme écrivain, sont nombreux; son zèle et son dévouement dans l'administration de son vaste diocèse l'ont placé à un des plus hauts rangs de l'épiscopat français ; aussi les trois provinces de l'Eglise d'Afrique ont elles voulu contribuer aux frais de ses funérailles, sympathique et touchant hommage, gloire pure et bénie qui ne s'arrête point à celui qui en est l'objet mais qui remonte jusqu'à cette église lyonnaise, mère de si savants, si pieux, et si illustres enfants. A. V.