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464                          LES TOMBEAUX

auquel on donna longtemps le nom de collège de la Tri-
nité, et qui est devenu aujourd'hui notre Lycée impé-
rial (1527). L'année suivante (1528), Claude signalait au
Consulat la découverte des Tables de Claude, monument
épigraphique d'un prix inestimable pour l'histoire de notre
cité (1).
   Tant de mérites contribuèrent bientôt à son élévation
aux honneurs. En 1528, il devient avocat du roi en la
sénéchaussée de Lyon. Il exerçait ces fonctions lor,s du
séjour de François I er dans notre ville, en 1536. A cette
occasion, il fut chargé par le Consulat de rédiger une
supplique au monarque, pour obtenir l'établissement d'un
parlement à Lyon. Cette requête, écrite en latin, en forme
de plaidoyer, est demeurée célèbre comme un modèle de
style et d'élégance (2). Le roi refusa néanmoins d'accé-
der aux vœux des Lyonnais, comme l'avaient déjà fait ses
prédécesseurs. Mais Claude devait échouer dans une af-
faire où ne put réussir son fils Pompone, parvenu au
comble des honneurs (3). Toutefois, cette mission ne ser-
vit qu'à faire briller davantage les talents de Claude de
Bellièvre, et François I er , à qui le mérite n'échappait
point, nomma l'orateur procureur-général au parlement
de Grenoble (1536), puis premier président de ce même
parlement en 1541. Mais quelque mérité que fût son
avancement dans la magistrature, sa qualité d'homme
nouveau et d'étranger dans la province, sa fermeté, et
peut-être aussi, dit Pernetti, un mérite trop supérieur,

   (1) Notes et docum. de M. Péricaud, ann. 1527 et (528. — Clerjon.
Hist. de Lyon, p . 223 et 312.
   (2) Cette requête a été imprimée pour la première fois dans les Notes
et documents pour servir à l'histoire de Lyon sous le règne de Charles IX,
Lyon, 1842.
   (3) V. Noies et docum. de M. Péricaud, ann. 1577, 25 janv.