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              LA PARESSE D'UN PEINTRE LYONNAIS              419

santé, il est antiquaire comme le he'ros de Walter Scott. Ses
voyages à travers les divers Musées de l'Europe Font mer-
veilleusement initié aux mystères de la peinture et aux pro-
cédés employés par chaque maître ; aussi ses tableaux ren-
toilés, ses toiles retouchées peuvent-ils défier l'œil du con-
naisseur, tant le faire primitif est imité, tant le coup de
pinceau est celui de l'auteur. Vieilles toiles, vieux meubles,
vieilleries de toutes sortes, antiquités à "réparer avec un art
inoui, voilà sa vie, sa passion ; son esprit est toujours tendu,
sa main toujours occupée. Nos lecteurs ont lu dans notre
dernier numéro un travail d'un haut intérêt Sur la Pein-
ture et sur les matières employées par les peintres ; ajou-
tons qu'il fait les vers avec une élégance, une finesse et
un mordant inconnus a nombre d'académiciens, et ne nous
gênons pas pour lever les épaules quand, sous les marron-
niers de Bellecour, nous entendrons, renversés sur leurs
chaises et le binocle a l'œil, deux gandins se dire l'un k
l'autre :
   — Tu vois bien ce grand Monsieur, T bas? eh! bien,
                                              a
c'est un paresseux.

                                    Aimé VINGTRWIER.