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344                       CHRONIQUE LOCALE.

   — La bibliothèque ibrézienne, la Diana, qui a pour but principal la
collection et la conservation de tous les documents relatifs à l'histoire
de la province, continue à s'enrichir de livres précieux ; bientôt cette
perle du Forez ne sera plus visitée seulement par les archéologues
et les touristes; les bibliophiles et les historiens en feront nécessaire-
ment le but de sérieuses pérégrinations.
   — M. l'inspecteur de l'Académie de Chambéry a adressé aux insti-
tuteurs de la Savoie un questionnaire archéologique sur trois ordres
de monuments : les gaulois, les romains et ceux du moyen-âge. Il a
pour but de centraliser toutes les traditions et tous les documents
épars'dans le pays qui se rattachent à quelque ruine antique. Nous
n'avons pas besoin d'insister sur l'importance d'une telle œuvre, qui
devrait être entreprise dans toutes les académies. Si elle est menée
à bien, elle apportera un surcroît précieux de lumières dans l'histoire
du pays.
   Un tableau synoptique de tous les patois usités dans le département
est également demanda aux instituteurs. Ce tableau pourra fixer plus
d'un point resté incertain clans la question des origines locales.
   — La Société académique du Puy a entrepris la publication des
CHRONIQUES DE MBDICIS.
    Ce manuscrit, qui renferme l'histoire du pays au XVI" siècle, écrit
 dans le style et avec les caractères de l'époque, est la source dans la-
 quelle ont puisé tous les annalistes. L'importance des documents qu'il
  renferme, l'utilité incontestable qu'il y aurait aies mettre à la dispo-
 sition du public, ont donné naissance au projet de le faire imprimer.
 Le ministre de l'Instruction publique s'est associé à cette pensée , en
 allouant sur son budget une somme de 500 fr. pour venir en aide à
 cette publication. Le conseil municipal de 3a ville du Puy a voté une
 pareille-somme dans le même but.
    Grâce au zèle, aux lumières et au dévouement de M. Chassaing,
 ancien élève de l'école des Chartes, la copie de ce volumineux ouvrage
 est achevée et l'impression des premières feuilles est commencée.
    — Tous les journaux, tous : l'Etendard, le Salut public, le Progrès,
 et même la Petite Presse, ont reproduit une aventure fantaisiste qui
 serait arrivée à un libraire de Lons-le-Saunier revenant de Lyon.
    Ce libraire, qu'on nomme presque, aurait laissé tomber son inex-
 pressible par la portière du chemin de fer, o la station de Saint-
 Rambert ! I
    On demande duquel Saint-Rambcrt il est question ?
    Est-ce celui de l'ile-Barbe, route de Paris ? celui de la Drôme, route
 de Marseille, celui de l'Ain, route de Genève, ou celui de la Loire,
 route de Montbrison ? Nous n'en connaissons pas d'autres ; il n'y en
a pas entre Lyon et Lons-le-Saulnier. Quand clone voudra-t-on mêler
la géographie au bel esprit, l'histoire aux récits des voyageurs, la
vérité aux anecdotes qui amusent le publie et respecter la couleur
locale dans ces contes si à la mode aujourd'hui ? Nos grands confrères
garantissent l'exactitude de cette charge franc-comtoise ; alors, pour-
quoi ne pas prendre une carte du pays, afin de consulter les noms
inscrits entre le Rhône et le Jura ? Faudra-t-il toujours apprendre aux
écrivains que le Mont-Blanc n'est pas en Suisse et protester, comme
le Courrier de Savoie, contre les journaux qui mettent des glaciers à
Chambéry? -
                                                            A. V.
    Lyon. — Typ. d'A. Vingtrinier, rue de la Belle-Cordière, 14.