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342                       CHRONIQUE LOCàLE.

portante qu'on dit être d'un grand mérite et qui, nous l'espérons, ne
sera pas perdue pour l'art. Il a écrit plusieurs brochures qui révèlent
un profond savoir musical. M. Gilardin, premier président, a prononcé
sur sa tombe un discours que les journaux ont reproduit M. Ward
était un homme d'avenir trop malheureusement arrêté au commen-
cement d'une carrière qui s'annonçait brillante.
    — Nos lecteurs n'ont pas oublié avec quel talent de critique M. De-
bombourg, dans son article sur les Âllobroges, a rectifié quelques
points de la belle carte des Gaules publiée dans la Vie de César. On
aurait pu croire que l'Empereur, fort des documents qu'il possède,
laisserait passer l'attaque sans réponse. Il n'en a point été ainsi, et
M. Debombourg a reçu de S. M. une lettre de remercîments d'autant
plus flatteuse qu'il est plus rare de voir les écrivains revenir sur leurs
opinions. Espérons qu'un exemple venu de si haut trouvera des imi-
 tateurs.
    — Nous-pouvons annoncer la publication très-prochaine d'une
 œuvre à laquelle le clergé et les fidèles de ce diocèse porteront le plus
 sympathique intérêt : c'est la vie de M8' Dévie, le premier évêque du
diocèse de Belley, depuis la restauration de ce siège. Cette biographie
 est due à la plume exercée de M. Cognât, vicaire de l'église Sainte-
 Clotilde, à Paris, si justement estimé pour des travaux qui ont fait
 sensation dans la littérature religieuse. C'est une œuvre dictée par le
 cœur, écrite pour un prélat et un pays affectionnés de l'auteur, et dont
 ses compatriotes lui sauront gré. L'ouvrage, typographiquement très-
 beau et très-soigné, imprimé chez M. Pélagaud, à Lyon, formera
 2 volumes in-8°, ornés d'un portrait de M5'-Dévie.
    — M. Carlhant, de Fleurie, ancien maître des requêtes au Conseil
 d'Etat, qui a rempli les fonctions de secrétaire du Comice agricole de
 Villefranche en 1847, vient de traduire en vers le Coriolan do Shakes-
 peare. Les journaux de Paris font un grand éloge de cette traduction.
 Cet ouvrage doit être joué, dit-on, prochainement. On se rappelle
 que la Revue a fait un juste éloge de la traduction en vers de Jules
 César, due à la plume du même écrivain et publiée l'année dernière.
    — Sous la direction savante et dévouée de son vénérable pasteur,
 notre vieille église d'Ainay so complète et s'embellit. Voici en quels
 termes l'Echo de Fourvière décrit la belle chaire à prêcher qu'on vient
 d'y placer :
    « Adossée à l'une des colonnes de la grande nef de l'église, avec
 un escalier tournant autour de cette colonne, la. chaire a la forme
 polygonale à six pans. Chaque angle est porté par une colonne torse
 ne reposant pas, comme à Sienne, sur des lions, mais sur des bases
 à griffes.
    « La cuve, avec les six colonnes qui la soutiennent, l'escalier, ainsi
 que le plafond qui reçoit toute l'œuvre, sont en beau marbre blanc.
    « Le grand plafond qui sort de support au garde-corps, et où sont
 représentés, sur de fortes saillies en consoles, les emblèmes apocalyp-
 tiques des quatre évangélistes, est enrichi de mosaïques et de pan-
 neaux en porphyre rouge d'Egypte, d'un beau dessin et de couleurs
 très-harmonieuses. Les mosaïques ont été exécutées par M. Mora.
    « Les consoles' à, têtes emblématiques de cette partie intermédiaire
 de la chaire soutiennent des colonnettes, placées sur chaque angle de
 la partie supérieure, et qui séparent les quatre grands panneaux for-
 mant le garde-eorps.
    « Sur chacun -de ces panneaux se trouve un bas-relief à fortes