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DE SAIJNT-PIERRK-LE-VIEUX. 239 avait embrassé le protestantisme. Lorsque, en 1570, on agitait les bases du traité de paix qui devait mettre fin aux guerres civiles qui désolaient nos provinces, l'une des clauses de ce traité stipulait que les protestants au- raient un prêche dans le faubourg de deux villes par gou. vernement. On discuta longtemps sur le lieu à choisir pour le prêche lyonnais. Les croyances religieuses de Claude Laurencin, dit l'auteur que nous citons, firent proposer d'abord le bourg de Riverie. Mais ce village, - dont la population était loin sans doute de pencher vers la religion réformée, se trouvait trop éloigné de la ville. Le choix de Pollionay et de Saint-Genis-Laval, qui furent proposés successivement, ne fut pas accepté davantage. Enfin on s'accorda à établir le prêche à la Guillotière, au territoire de Béchevelin. Glerjon nous laisse ignorer sur quels documents il s'est appuyé pour nous dire que Claude Laurencin professait la religion protestante (1). Mais les sources où il a puisé nous paraissent d'autant plus suspectes, que les registres de Saint-Pierre-le-Vieux nous apprennent que le 26 avril 1579 on célébra dans cette église trois messes so- lennelles, où assistaient une foule de personnes, pour le repos de l'âme de noble Claude Laurencin, baron de Ri- verie, décédé hors de pays français, à Constantinople (2). (1) Peut-être Clerjon a-t-il induit ce fait de ce que pendant l'occupation de Lyon par les protestants, en 1562 et 1563, Claude Laurencin, deuxième du nom, figure au nombre des conseillers de ville, dont le plus grand nombre (mais non tous), professaient la religion réformée. Mais ce n'est point là évidemment une preuve suffisante. (2) Les manuscrits de Guichenon font mourir en Turquie le fils de Claude III, quatrième du nom. Entre ces deux versions, nous n'hésitons pas à donner la préférence aux registres de Saint-Pierrc-le-Vieux (eah. des années 1578 à 1667).