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224 LES TOMBEAUX
lier Pomponne de Bellièvre. Cette chapelle appartenait
en effet à cette famille illustre qui l'avait fait élever en
1583, et c'est là dans un caveau funéraire que les Bellièvre
avaient leur tombeau (1). De cette chapelle était voisine
celle de saint Roch; c'était celle des Laurencin, qui y
avaient aussi leur sépulture (2). C'est pourquoi on y vit
longtemps un tableau de ce saint patron, orné des armes
de cette famille (3).
Mais indépendamment de ces tombeaux, il existait
d'autres caveaux funéraires dans toute l'étendue de la
vieille église. Les uns appartenaient à des familles par-
ticulières, d'autres à des confréries, d'autres enfin ser-
vaient à l'inhumation du commun des fidèles. C'est ainsi
. que les registres de Saint-Pierre-le-Vieux mentionnent
encore : la cave des confrères de saint Roch, la cave de
devant la porte de l'église, la cave du fond de l'église, la
cave de la galerie touchant la maison curiale, et enfin la
cave du cimetière, où l'on enterrait les enfants et tous
ceux auxquels aucun privilège particulier n'attribuait
une autre sépulture (4).
L'église de Saint-Pierre-le-Vieux était donc un véri-
table ossuaire, et l'on s'étonne en parcourant l'obituaire
de cette ancienne paroisse que tant de morts aient pu
trouver place dans un espace aussi étroit que celui de la
vieille église et du cimetière qui l'avoisinait. Aussi sommes-
(1) La première pierre de cette chapelle fut posée le 5 septembre 1583,
mais elle ne fut consacrée, ainsi que celle de la sainte Vierge, que le 22
mai 1601, par messire Jehan Faure, docteur en théologie et archevêque
de Tarse. (Registres de Saint-Pierre-le-Viewe.)
(2) Registres de Saint-Pierre-le-Vieux, aux Archives du Rhône.
(3) J. de Bombourg. Recherches curieuses sur la vie de Raphaël
Sanzio, etc. -—Invent, de Saint-Picrrc-le-Vieux.
(4) Registres de Saint-Pierre-le-Vieux,