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492 ALLOBROGES. « bius, qui s'est joint à l'accusateur, de calmer les Allo- « broges, auprès desquels le nom des Fabius est en grande « considération, et à les engager à rester en repos (1). » Enfin le Sénat reçut les AUobroges à composition, « AUobroges in deditionem accepit (Senatus) » (Tit.-Liv., Epit., lib. LVI ) et les unit aux Ligures (Salyes) qui, vaincus comme eux, composèrent une partie de la Nar- bonnaise. « AUobroges et Ligures rectoribus provincise n'arbon- « nensis Româmissis obtempérant. » (Strab., lib. IV, p. 203.) « Les AUobroges, comme les Ligures, sont sou- « mis aux préfets qui sont envoyés dans la Narbonnaise. » La conquête était faite et l'AUobrogie domptée. VII CONJURATION DE CATILINA ET SOULÈVEMENT DES ALLOBROGES. Une fois soumise à la puissance romaine, l'AUobrogie, traitée en vaincue, menacée de partage (2), opprimée, dé- pouillée par les usuriers romains et la fiscalité, ne rêvait qu'aux moyens de reconquérir son indépendance. L'inva- sion des Cimbres et des Teutons fut trop rapide et terrible pour que les AUobroges pussent s'entendre avec eux. Trois fois l'orgueil romain fut abaissé, et ce fut même sur les confins de l'AUobrogie que Rome eut le déplaisir de voir ses aigles déslionorées. « Cassîus consul à Tigurinis Gaî- « lis, pago Helvetiorum qui à civitate secesserant, in fi- « nièus Allohroguni cum exercitu cossus est: milites qui (1) Cicer., Orat. pro Font. (2) Demandons hautement que les terres des AUobroges... nous soient partagées, puisque nous les avons conquises, s'écriait le tribun Apulius Sa- turninus. (Chor., 1.1, p. 265.)