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ALLOBROGES FIN (1). Quant à la marche proprement dite d'Annibal, depuis l'Isle jusqu'au sommet des Alpes, sans vouloir entrer dans une dissertation oiseuse à force d'être traitée sans résultat positif, nous dirons que,textes et commentateurs en mains, nous acceptons, jusqu'à -preuves contraires, l'opinion de M. Larauza, complétée par M. Ant. Macé {Descript. du Bauphinê, 1852, p. 332), opinion qui fait aller Annibal du confluent de l'Isère au sommet des Alpes en suivant la gauche de cette rivière pour entrer dans la vallée de l'Arc à Montmélian, suivre dans la Maurienne la gauche de ce cours d'eau en passant par Saint - Jean-de-Maurienne, Modane, Thermignon, pour aller au col du Mont-Cenis et de là à Suze. D'après cette marche, nous pensons que Brancus accompagna Annibal jusqu'au pas de l'Echaillon, près Grenoble; le Graisivaudan repré- sente le campestre iter, le fort allobroge (castellum), un lieu près de Montmélian; le passage du Drac serait le passage de la Durance de Tite-Live, et le peuple gaulois, qui agit de ruse avec Annibal, celui de la Maurienne ou les Médules (2). (1) Voir les livraisons de mai et juin 1866. (2) M. l'abbé Ducis pense qu'Annibal s'est dirigé , après le passage du Drac, par le Bourg-d'Oisans, le col de ï.a> taret, Briançon et le Mont- Genèvre. (Congrès scient, de France, xxxe session, 1863, p. 522.)