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150 LÉGENDES DE LA VILLE D'ARS.
l'Allobroge (1), et, dans un article fort succinct du reste ,
M. Eug. Bonnefons se contentait de dire qu'un profond mys-
tère enveloppe la destinée du lac de Paladru, qu'à peine
Vhistoire en a effleuré les bords, et qu'une tradition vague.
etc., cts
1842. Tout cela était fort innocent, ctYJllobroge aurait dû en
rester là ; mais, a celte époque, le vent était aux élucubra-
tions échevelées et piilorosques de l'école dite romantique :
tout devait donc prendre une tournure légendaire et forcée.
Enfer ! Damnation ! Tel était le cri de railieraent. La nouvelle
Revue ne faillit point au programme. Aussi voyons-nous, en
1842, M. J- Breynat s'emparerdu sujet éminemment drama-
tique de la tradition arsoise, qu'il emprunte a M. IIor Blarn-
cliet, et en faire un roman a la mode du temps. (2) Sourions
a son récit, que je préfère de beaucoup a celui de M. Corbet,
son prédécesseur dans le genre, et pour lequel je me conten-
terai de renvoyer les amateurs de drame au T volume de
YAllobroge.
1843. L'année suivante donna encore un poète pour chro-
niqueur a notre,lac, et ce poète est M. J. Mugnié (3).
Mais le merveilleux a trop bien établi son empire sur ses
vers pour que nous puissions les invoquer au nom de l'histoire.
Peut-être aurons-nous l'occasion de le faire à un autre litre.
1844. M. Em. Gucymard [h) donne quelques di'tails sur la posi-
tion de la pêche du lac; il y joint quelques lignes marquées
au coin des préjugés historiques, qu'il a empruntés a Chorier
relativement a la ville d'Ars.
1848. Le Dauphuiè (5), impressions de voyagea travers notre
(1) L'AHobrogc, 1841 : Le lue de Paladru, t. i, p. 184.
(2) Id., 1842 : La Stjlve-bénile, t. n, p. 107.
(S) Le lac de Paladru. (V. le C-jvrrior de l'Isère des 11 et 13 avril 1843.
(4) Stat. gèn. iht dq,1 de l'hère ; Grenoble, Allier, 1844, t. i, p. 75).
(5) Paris, Amyo!, 184S, p. 36.