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134             DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES.

toutes deux Mercure, d'après le type le plus ordinaire, de-
bout, presque nu , coiffé du pétase, tenant le caducée d'une
main et la bourse de l'autre. La plus grande , quia 10 c. de
hauteur, me paraît une statuette très-jolie. La figure dufilsde
Maia, quoique sérieuse, comme il convenait au messager psy-
chagogue, c'est-à-dire chargé de conduire les âmes aux En-
fers, y exprime bien en même temps la finesse qu'on devait
supposer au dieu de la ruse, de la parole insinuante, du
commerce.... et même du vol, au patron des avocats et des
marchands. Le corps est harmonieux, élancé sans être trop
grand, vigoureux sans expression musculaire fortement ac-
cusée. Le pétase est ailé ; une courte chlamyde est légère-
ment jetée sur le bord de l'épaule gauche et ne cache qu'une
partie du bras; le caducée, très-grand, est fait d'un fil d'ar-
gent assujetti par un tour du métal au poignet gauche; la
baguette n'a point d'ailes ; un des serpents qui s'y entrela-
cent est à face humaine. De la main droite, dirigée en avant,
le dieu tenait serrée par le col une bourse pleine que lui, le
fin larron, le maître en fourberies, renommé pour quantité
d'ingénieux larcins, n'eût pas dû se laisser prendre! et qui
lui a été dérobée par le Temps. Ses pieds avaient les lalon-
nières ; il manque celui de gauche.
    La quatrième statuette n'a que 5 cent, de haut et ne
diffère guère de la précédente que par sa petitesse. La chla-
myde, au lieu d'être simplement posée sur l'épaule gauche,
fait le tour du cou pour s'agrafer à droite ; les pieds sont sans
ailes ; le caducée est en fil de laiton et brisé en plusieurs pe-
tits fragments. La main qui lient la bourse est pendante et
n'a pas lâché son précieux attribut. Entre cette main et la
jambe, une grande pièce de monnaie mince, en bronze, aélé
glissée dans l'antiquité, sans doute en raison de quelque idée
particulière de dévotion, car il ne nous est pas permis de
supposer, chez des gens aussi religieux que l'étaient les Ro-