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Î28 MÉDAILLIER LYONNAIS. à l'ancienne confrérie et a une hauteur de 23 centimètres sur 11 de largeur. Le centre représente un évêque (saint Just) mitre en tête, tenant une crosse dont le som- met est terminé par une double croix dite orientale ou grecque. Autour d'un cadre uni qui renferme ce saint, on lit: CONFAIRIE (sic) pus TRENTE TROIS, avec une étoile à cinq rayons entre chaque mot, et au-dessous, en forme d'exergue, le millésime 1746 accosté des mêmes étoiles ; le tout bordé par une double bandelette ou ruban tressé, formant alternativement un rond et un ovale. L'examen de cette plaque nous laisse entrevoir deux choses. D'abord on remarque derrière deux soudures de 22 mm de hauteur, éloignées de 38mm, et qui servaient à fixer une bande de caivre en forme d'anneau, de manière à y introduire sans doute un cierge, ce qui nous est con- firmé par le règlement d'aujourd'hui, où il est dit : « La plaque et le cierge du défunt sont placés sur le cercueil. « C'est le seul passage qui fasse mention de ces deux objets qu'on devait porter, comme aujourd'hui les membres de la confrérie du Saint-Sacrement, aux processions solen- nelles de la Fête-Dieu.—En second lieu, quatre petits trous placés à égale distance les uns des autres, près du bord, font supposer avec assez de vraisemblance que cet objet a dû être parfois cousu au vêtement supérieur comme chez nos frères de l'Hôtel-Dieu et de la Charité, ce qui avait peut-être lieu dans les assemblées générales de la confrérie, ou pour d'autres réunions à l'église, comme distinction particulière. Du reste, cette formalité, si elle a existé, n'est plus en usage dans la nouvelle société.. Notre plaque, comme on le voit, a bien peu d'impor- tance par elle-même, puisqu'elle a appartenu à une con- frérie particulière, restreinte pour ainsi dire à une seule paroisse de Lyon ; néanmoins, vu l'ancienneté de l'insti-