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ON NE CROIT PLUS A RIEN. 81 — C'est moi qui vous le demande ! Avec sentiment : Pau- vre fâme ! ! Après un moment de silence : — Ch'afre ein'moyen! broya tout à coup l'Allemand, en se frappant le front. — Quelmo.... mo.... mo.... attaqua le tailleur. — Quel moyen, quel moyen? m'écriai-je avec transport. Il avait un moyen! je n'aurais pas lâché cet homme devant mille baïonnettes. — Il êdre sir.... ctie gonsildai eine zomnampile ! — Fameux! ! hurla la vieille. — Ah! bo..,. bo.... bo.... commençait l'autre Hélas!..,, les bras m'étaient tombés. Quelle déception! Honnête choucroute !... je ne voulais pas m'associer plus longtemps aux espérances de ces trois imbéciles ; je m'en- fuis ! Imbéciles!... Et moi.... qu'étais-je donc? Oui, moi qui, avant la fin de la journée, je vous le dis en rougissant, moi qui en avais consulté quatre, oui, quatre somnambules ! C'est commode de crier : Allons donc ! jongleries, bali- vernes! Esl-ce que je donne là -dedans, moi ?..., moi! Car on est très-sceptique, parmi les employés ; tous libres pen- seurs, tous libres gouailleurs. Est-ce l'air du bureau ? est-ce la réclusion"? Je ne sais, mais je connais tel de mes collègues, voltairien enragé tant qu'il est renfermé, qui est bien, au grand air, le plus croyant des pères de famille, et qui, le dimanche, se passerait moins de la messe que de son journal, et ce n'est pas peu dire. Mais quand on a perdu ses mobiliers, bonté du ciel ! c'est 6