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66                   FAMILLES LYONNAISES.

    Ainsi, les Dugas prétendaient être originaires d'Espagne
 et avoir une commune origine avec la famille du marquis du
 Gast, général célèbre sous Charles-Quint, père du marquis
 de Pescaire, et issu de la maison d'Avalos, et avec celle du
 chevalier du Gast, favori d'Henry III.
    N      du Gast, gentilhomme de Xaintonge sous Henri IV,
 reçut, en considération de ses services maritimes, la per-
 mission d'ajouter une ancre a ses armes qui étaient d'azur a .
 cinq besants d'or en sautoir. Les armes des Dugas de Lyon
 présentent en effet quelque analogie avec celles-ci ; elles
 sont d'azur au sautoir onde d'or, cantonné de quatre besants
 de même. Et dans l'entrée du cardinal Chigi, en 1664, on
 trouve maître Louis du Gast élu et ancien échevin, dont les
 armes sont chargées d'une ancre de sable en abyme.
    Il y eut, en 1575, un Louis du Gast mestre de camp, en-
 voyé à Lyon pour diverses commissions importantes, qui
  peut, avec quelque apparence de probabilité, être cité comme
 ayant fait souche, ou comme étant parent de Pierre Dugas,
 notaire de Thurins, dont la filiation est indubitable. Mais
 voici une généalogie plus curieuse qui vient du cabinet de
 M. Planelli de la Valette et fait remonter les Dugas " Charie-
                                                       a
 magne, ni plus ni moins. Cette plaisanterie, exorbitante 'a •
première vue, cesse de l'être quand on considéra la manière
 dont elle est arrangée. A ce compte, il n'y a pas de famille
 qui ne puisse en fournir une semblable, si l'on pouvait trou-
 ver le nom de tous ses ancêtres paternels et maternels. En
effet, depuis Chariemagne jusqu'à nos jours dix siècles se
 sont écoulés. Dix siècles, cela fait à peu près trente géné-
 rations, c'est-à-dire cinq cent trente-six millions, huit cent
 soixante et dix mille neuf cent douze ascendants. Il faudrait
être bien malheureux, parmi cette multitude, de ne pas ren-
contrer un souverain, comme il serait bien difficile à un sou-
verain de ne pas y rencontrer un aïeul de la plus basse condi-
tion. Voici comment procède cette filiation originale :