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32                HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.

considération ; il a été compté parmi les mécènes et les
protecteurs des littérateurs de son temps.
* Un de ses contemporains, Jean Le Maire, nous apprend
qu'il avait été puissamment excité à composer son livre,
le Temple d'honneur et de vertus, par Jehan de Paris,
« peintre du roy, qui par le bénéfice de sa main heureuse
« a mérité envers les roys et princes estre estimé un
« second Appelles en peinture. »
   Chargé par la ville de Lyon de fêter Anne de Bretagne,
Jean Perréal remplit sa tâche avec succès. Cependant la
cité lyonnaise ne se montra pas reconnaissante envers
son artiste; du moins, on pourrait le croire par la lecture
d'une supplique que Perréal, lui-même, adressa au consu-
lat, au sujet du règlement des dépenses de cette fête (1).
   Les poètes ont immortalisé le nom de Jean du Peyrat,
lieutenant du roi au gouvernement du Lyonnais. Voulté
nous le représente aussi savant dans le droit civil et cano-
nique qu'en littérature.
            «   Consultissime juris utriusque,
            «   Vir frugis bonse et eruditionis
            a   Laudandœ, decus elcgantiarum,
            «   Cui debent animum spiritumque
            o   Phaebo qui faciunt sacra et Minervœ, »

  Nous trouvons encore son éloge dans les poésies de
Dolet, de Ducher, de Rousselet et de Nicolas Bourbon ;
celui-ci nous a conservé le souvenir de sa brillante
manière de servir son pays :
          « Débet tibi Lugdunum civitas potens
            Débet, quis hoc negaverit ?
          Vidi ipse, vidi imper, qua prudentia,
            Modestia, arte, gratia,
          Compresseris germanici impetum agminis,

 (1) Ouvrage de Jean Le Maire.